1916

Le 19 janvier 1916, Houplines perdait son troisième prêtre, l’abbé Jules Delanghe  (né le 2 mars 1858 à Zuytpeene (Nord), curé de la paroisse Saint-Charles depuis 1903). Ce jour-là,  l’église Sainte-Anastasie étant continuellement bombardée par les obus, il avait décidé de s’y rendre pour y retirer les orgues et les mettre en sûreté. Mais il fut arrêté par la sentinelle postée à la barrière du chemin de fer, rue Victor Hugo, son laissez-passer n’étant pas valable pour cette direction. Pour faire rectifier son papier, le prêtre fut forcé de retourner
au bureau militaire d’Armentières. Alors qu’il s’approchait  de l’Octroi, un obus explosa près de lui et les éclats lui percèrent la poitrine, le tuant sur le coup. Son corps fut relevé par un paroissien, Louis Cordonnier, et transporté chez les sœurs servantes du Sacré-Cœur cantonnées dans l’usine Colombier toute proche. Il fut inhumé à cet endroit et, lui aussi, depuis le 2 juin 1920, repose au cimetière communal.

L’abbé Jules Delanghe fut le dernier civil houplinois tué sur le territoire de la commune. Mais après lui, six autres Houplinois décédèrent encore à Armentières où ils étaient réfugiés, tués par les obus. En 1916, deux naissances eurent encore lieu à Houplines, le 2 août et le 28 décembre ; ainsi que deux mariages le 1er avril et le 12 août. Mais la ville d’Houplines, qui avait été évacuée par sa population par tranches successives, fut complètement abandonnée en janvier 1917. Personne n’y habitait plus, et on ne pouvait même plus entrer. Seuls demeuraient les Britanniques.

 

Edition 20/09/2018